Feon'ny Fahazavana

Rédigé par Clélie Mercier et Estelle Soufflet

Présentation du terrain

      Samedi matin, à Vaulx-en-Velin, dans le quartier de la soie, la chorale malgache Feon’ny Fahazavana, aussi appelée FFL répète avant sa représentation du soir. En effet, ce soir un spectacle est prévu au temple protestant Théodore Monod pour l’inauguration de l’orgue.  

Composition et Histoire

      La chorale est constituée d’une vingtaine d’hommes et de femmes de tous les âges, nés ou ayant des origines à Madagascar. Cette chorale se réunit depuis 50 ans à Lyon, et depuis 10 ans dans ce temple. Ce temple est tout jeune. Il a été créé grâce à la volonté de réunir différentes églises protestantes. Même si toute cette communauté protestante vit ensemble, le culte se fait de manière séparée. L’église protestante unie célèbre le matin, et l’église malgache officie l’après-midi.  

L'objectif

     C’est une chorale qui a la volonté de partager la bonne nouvelle, celle de Jésus-Christ d’où son nom Feon’ny Fahazavana qui signifie « Voie de la lumière ». Mais, c’est aussi une chorale qui se veut moderne, transmettant cette parole d’une manière peu singulière grâce au chant et à sa façon de le faire.

 

Voici un cours extrait vidéo pour avoir une idée.

Organisation

Tous les samedis, les choristes répètent dans la bonne humeur et dans le chant. C’est tout une famille qui s’est constituée. Les choristes se connaissent tous très bien et ils chantent par voix, c'est à dire que la chorale est composée de différents groupes en fonction de la tonalité de leurs voix. Lors des répétitions, ils commencent par des échauffements autant de la voix que du corps, car c’est tout le corps qui chante ! Des morceaux sont répétés, et de nouveaux sont appris.

 

Pour comprendre au mieux l’organisation de cette chorale, plusieurs pôles permettent le bon fonctionnement du groupe. Certains membres font partie du « pôle technique » afin de décider ensemble du choix des chansons et des accords musicaux. Mais ce pôle ne peut pas travailler sans l’aide du « pôle spirituel » qui aiguille les choix de chansons en fonction de la Bible et du calendrier. Tous les choix musicaux se font en accord avec l’année liturgique. Un autre pôle, récent, existant est le « pôle relations extérieures » dont le but est de faire connaitre la chorale en dehors des murs du temple. L’objectif de cette chorale est d’apporter la bonne nouvelle à ceux qui ne l’ont pas encore. C’est pourquoi, ils sont allés chanter à la prison de Corbas, mais aussi dans des hôpitaux et au sein de spectacles pour se faire connaitre.  

Motivations et Engagements

Il est important de ne pas oublier que c’est la Foi qui permet de chanter. Ce n’est pas une chorale où l’objectif est de chanter et de s’épanouir par le chant uniquement. Ici, c’est la foi qui est importante ! Chanter est une manière de prier, et de louer Dieu.

De plus, cette chorale transmet avec elle un petit goût de Madagascar. En effet, les chorales sont très présentes dans cette partie du monde. Prier se fait en chantant. L’existence de cette chorale permet aux malgaches de se retrouver avec des pratiques qui ressemblent à celles du pays, avec d’autres pratiquants malgaches. Par exemple de nombreux chants se font en malgache. En revanche, certaines choses ne sont pas identiques. De nombreux jeunes enfants étant nés en France. En conséquence, certains ne comprennent pas entièrement le malgache. C’est pourquoi, il n’est pas étonnant de voir, lors du culte, de nombreux jeunes avec des écouteurs sur les oreilles. Chaque dimanche, un interprète traduit les paroles du pasteur et des autres intervenants pour que les jeunes restent attentifs par radio. Cette stratégie a dû se mettre en place car la présence de nombreux jeunes était de plus en plus irrégulière.

 

Cette communauté malgache ainsi que sa chorale essaient de vivre avec leur temps, en utilisant de nouveaux moyens pour communiquer et transmettre la parole de Dieu. Tout en gardant un esprit provenant tout droit de Madagascar.